Une éthique fondée sur l’engagement communautaire

SCANI a un attachement tout particulier en faveur du bien commun et de la solidarité. En tant que Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), SCANI a pour vocation de servir l'intérêt général en répondant aux besoins numériques de ses membres et de toutes celles et ceux qui souhaitent nous rejoindre, le tout sans chercher à maximiser les profits. Cette mission est au cœur de chaque action entreprise par la coopérative.

Les défis d’une activité non marchande

Maintenir une activité non marchande fonctionnelle est un défi de taille. Dans un monde où la rentabilité financière est quasi systématiquement la priorité, SCANI doit concilier ses principes éthiques avec la nécessité de garantir la viabilité économique de ses opérations.

La coopérative ne cherche pas à réaliser des bénéfices pour les redistribuer aux actionnaires, mais plutôt à réinvestir tous les excédents dans le développement des infrastructures, l'amélioration des services et le soutien à ses membres. Cette approche exige une gestion rigoureuse et une vision à long terme, tout en naviguant dans un environnement souvent dominé par des logiques de marché agressives.

Le facteur humain : cœur de la coopération

Au-delà des infrastructures, des technologies et de l'argent, ce sont les personnes qui font vivre SCANI. Les membres de la coopérative, qu’ils soient bénévoles ou salariés, jouent un rôle central dans son fonctionnement. Leur engagement, leur expertise et leur volonté de contribuer au projet collectif sont essentiels.

Le succès de SCANI repose en grande partie sur la capacité de chacun à collaborer, à prendre des initiatives et à se soutenir mutuellement. C’est une entreprise humaine, au sens noble du terme, où la confiance, le respect et la coopération sont des valeurs fondamentales.

Évidemment, on ne va pas se le cacher, parfois, "ça coince".

Les communs et la propriété collective

SCANI s’inscrit dans une logique de gestion des communs, c’est-à-dire des ressources partagées par tous et gérées collectivement pour le bien du collectif et, plus largement, de l'ensemble des personnes plus ou moins proches. Contrairement aux modèles économiques classiques où les infrastructures numériques sont la propriété de quelques-uns, SCANI met en avant la propriété collective. Les infrastructures de la coopérative, des réseaux fibre aux serveurs en passant par les méthodes employées, tout appartient à l’ensemble des membres. Cette propriété partagée garantit que les décisions prises servent les intérêts collectifs plutôt que des intérêts individuels ou commerciaux.

Les communs numériques, tels que l’accès à internet ou l’hébergement de données, sont ainsi protégés et développés dans une optique de long terme, avec une vision qui dépasse les seules considérations économiques. Ce modèle de gestion collective permet de renforcer l’autonomie de la communauté et de préserver l’infrastructure numérique en tant que bien commun, voir public.

Gouvernance en doocratie : l’action avant tout

SCANI adopte un modèle de gouvernance basé sur la doocratie, un système où ceux qui agissent prennent les décisions. Ce mode de gouvernance est particulièrement adapté à une coopérative où l’initiative personnelle et la prise de responsabilité sont encouragées. En pratique, cela signifie que chaque membre actif de SCANI a la liberté d'agir, d’initier des projets et de proposer des solutions. Si une décision dépasse les compétences individuelles ou nécessite une consultation plus large, elle est discutée lors des réunions hebdomadaires ou mensuelles. Les décisions les plus stratégiques ou impliquant des engagements politiques, éthiques ou financiers importants sont soumises à l’Assemblée Générale.

Ce système flexible permet à SCANI de rester agile et réactive, tout en garantissant que les décisions prises par ceux qui sont directement impliqués dans l’action respectent tout de même la trajectoire fixée par le collectif. Cela renforce l’engagement des membres, qui se sentent plus investis dans les projets qu’ils portent, et permet d’adapter rapidement les actions de la coopérative aux besoins changeants de la communauté.

Une gouvernance partagée et transparente

En complément de la doocratie, SCANI fonctionne avec des structures de gouvernance partagées et transparentes. Le Conseil d’Administration et le Conseil de Surveillance veillent à ce que la coopérative reste fidèle à ses valeurs et à ses objectifs, tout en assurant une gestion éthique et responsable. La transparence est un principe clé, avec une communication ouverte sur les finances, les projets et les décisions prises, afin que chaque membre puisse suivre et comprendre les actions de la coopérative.

On aimerait parfois parvenir à en faire plus en matière de transparence, mais c'est un travail titanesque qui se trouve parfois relégué au second plan tant l'opérationnel quotidien est chronophage

Un modèle éthique et résilient

SCANI incarne une approche différente de l'aménagement numérique, ancrée dans des valeurs éthiques et communautaires. En plaçant l’humain au centre, en gérant des communs numériques, et en adoptant une gouvernance participative et transparente, la coopérative prouve qu’il est possible de concilier performance technique et respect des principes de solidarité et d’intérêt collectif. Ce modèle, bien qu’exigeant, est résilient et capable de répondre aux défis d’un monde en mutation, tout en restant fidèle à ses idéaux fondateurs.